Alex Magrini est professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi depuis 1980. Il a obtenu, entre autres, le Prix de l’artiste de la Paix du Québec et le Prix sculpture Alcan. Lors d’un séjour à Paris dans les années soixante-dix, il côtoie les membres de Support-Surface et peint sur bâches non tendues. Dans les années quatre-vingt, il s’adonne à la construction de petits théâtres faussement antiques et mêle dans ses sculptures quelque peu baroques des références archéologiques et des évocations à des figures mythiques des arts et de la littérature. Dans les années quatre-vingt dix, sa pratique prend un tout autre ton. En échange d’estampes réalisées à l’Atelier d’estampe Sagamie, il récupère des armes à feu auprès de divers organismes et municipalités québécoises et européennes pour en faire des sculptures et encourager des lois qui en réguleraient leur circulation trop laxiste. Son projet évoque notamment le drame de l’École Polytechnique. Un de ses projets, portant sur les armes à feu, a fait controverse à Maastricht aux Pays-Bas en 1993.
Description prise sur le DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE LA SCULPTURE QUÉBECOISE AU XXE SIÈCLE